Afin de répondre aux enjeux de multimodalité et de décarbonation de l’axe Seine, HAROPA PORT porte un projet structurant pour intégrer un accès fluvial à Port 2000 au Havre. Avec la décision du Conseil d’Etat du vendredi 13 décembre 2024 rejetant le pourvoi en cassation, la chatière entre aujourd’hui dans une nou- velle phase de réalisation. La notification du marché de travaux au groupement TERELIAN/SDI marque le démarrage des premières interventions sur le terrain, avec notamment le lancement d’une campagne de dé- tection pyrotechnique.
Après le lancement des travaux préparatoires en début d’année, le marché de travaux a été notifié au groupe- ment TERELIAN, mandataire, et SDI son co-traitant. Le port engage ainsi la séquence de travaux correspondant à la mobilisation des installations de chantier (base vie) et à la détection pyrotechnique sur l’emprise de construction des futurs ouvrages. Le retrait des en- gins explosifs et des encombrants est en effet un pré requis de sécurité impératif avant tout démarrage de travaux.
La première étape de la campagne consiste en une reconnaissance électromagnétique du site. Selon les suspicions, une visualisation par scaphandriers est réalisée. Si la présence d’un engin explosif est avérée, les services de déminage seront contactés pour pro- céder au retrait de l’objet en toute sécurité. La durée de ces travaux, comprenant aussi le retrait des encombrants, est estimée à 6 mois.
Un ouvrage incontournable pour le trafic fluvial
Pour rappel, cet accès fluvial consiste en un chenal d’une longueur de 1 800 mètres, protégé par une digue, qui mettra en communication directe Port 2000 avec le bassin de la Seine, plus grand bassin d’emploi et de consommation de France. Ce projet est essentiel pour décarboner la chaine logistique en sécurisant, en multipliant le nombre de conteneurs transportés par voie fluviale au départ et à l’arrivée du Havre.
L’acheminement des conteneurs entre Port 2000 et le fleuve nécessite aujourd’hui un transport intermédiaire : les navires fluviaux n’étant pas tous adaptés et équipés pour emprunter la route maritime menant aux terminaux maritimes, seuls 10 % de la flotte y accède actuellement. Ces « ruptures de charge » rendent le trafic fluvial moins concurrentiel et freinent le développement du report modal, enjeu essentiel de la stratégie de décarbonation des activités de HAROPA PORT depuis l’estuaire tout au long de l’Axe Seine – et vice- versa – et notamment vers les plateformes rouennaises et franciliennes.
Le projet, d’un montant total de 197 M€, bénéficie d’un financement réparti comme suit : 86,05 M€ par la Région Normandie, 23,6 M€ par l’État, 11 M€ par l’Union Européenne (via le Mécanisme pour l’interconnexion en Europe) et 76,35 M€ par HAROPA PORT.
Pour en savoir plus, consulter le site dédié.
Source : Paris Normandie 20.12.2024 / Mer et Marine 18.12.2024