Dans le cadre d’une démarche de concertation volontaire engagée par HAROPA – Port du Havre, sous l’égide de la Commission Nationale du Débat Public, une réunion ouverte à tous est organisée le 31 mars prochain sur l’amélioration de l’accès fluvial à Port 2000.
Un état d’avancement des études et travaux menés avec les partenaires, dont la réalisation de la chatière, et les étapes à venir y seront présentés.
Sur les dix dernières années, en moyenne 85% des conteneurs qui arrivent ou partent du Havre transitent par la route, 5% par le rail et 10% par le fleuve. La progression du report modal est un enjeu fondamental de compétitivité pour les Ports de l’axe Seine Le Havre, Rouen et Paris (HAROPA), qui seront regroupés, à partir du 1er juin prochain, sous un seul établissement portuaire unique d’Etat.
C’est également un enjeu environnemental majeur : le transport fluvial émet 2,5 fois moins de CO2 à la tonne transportée que le transport routier (émission de CO2 par tonne.km : 40 g par le fleuve contre 95 g par la route).
Au-delà de la création de l’infrastructure dite de la Chatière et afin de poursuivre le développement du transport combiné fluvial, HAROPA et Voies navigables de France (VNF), ont lancé un plan de compétitivité du transport fluvial sur la Seine illustré par cinq chantiers thématiques :
Des actions et avancées spécifiques ont été menées par HAROPA, VNF et les opérateurs sur l’ensemble de ces chantiers. Elles seront illustrées en détail lors de la réunion publique du 31 mars.
La réalisation de la chatière, qui consiste en la création d’une digue de 2 km permettant de relier Port 2000 au port historique et ainsi offrir un chenal de navigation protégé pour toute la flotte fluviale, s’inscrit également dans ce plan de développement du transport fluvial.
Les étapes d’inscription du projet de chatière dans la programmation des investissements du port, puis la consolidation du plan de financement et la poursuite des études en vue de la préparation d’un dossier de demande d’autorisation, ont successivement été franchies, ce qui amène aujourd’hui HAROPA – Port du Havre, maître d’ouvrage du projet, à engager une dernière phase de réunion publique avant enquête publique.
L’objectif de mise en service de la chatière au 1er janvier 2024 marquera ainsi le parachèvement de Port 2000 en complémentarité de la réalisation des deux derniers postes à quai (Postes 11 et 12), actuellement en travaux.
Le plan de financement de la chatière :
Etat : 3,6 M€
Région Normandie : 82,75 M€
Europe : 24,9 M€
HAROPA : 13,75 M€
Total : 125 M€
Depuis 2019, un groupe de travail environnemental s’est réuni trois fois avec des experts et institutionnels environnementaux. Ces séances ont permis des échanges sur les études complémentaires menées en vue de la finalisation de l’étude d’impact environnemental qui sera déposée fin avril auprès des services de l’Etat.
Ces derniers mois, des études complémentaires ont été réalisées notamment pour préciser les impacts environnementaux de la chatière afin de répondre à des questions formulées par des acteurs pendant les phases de concertation :
La réunion publique du 31 mars organisée sous l’égide de la garante de la Commission Nationale du Débat Public (CNDP), Mme Marianne Azario, permettra d’exprimer en détail ces études et de recueillir les avis sur le projet.
Le mot de la garante
« A l’issue d’une concertation préalable relative à l’amélioration de l’accès fluvial à Port 2000 menée en 2017/2018 sous l’égide d’un garant, du bilan rendu public de cette procédure, de la publication de la décision du maître d’ouvrage d’inscrire le projet de chatière dans les investissements du port du Havre et d’ouvrir 5 chantiers avec les acteurs concernés en faveur du développement du transport fluvial de conteneurs maritimes ; la Commission Nationale du Débat Public (CNDP) m’a désignée afin de garantir la bonne information et la participation du public jusqu’à l’enquête publique.
Cette phase de concertation « post-concertation préalable » se déroule en général sur un temps long, au fur et à mesure de l’avancement du projet. Le rôle du garant consiste à veiller à ce que le public soit régulièrement informé des résultats des discussions et des études et puisse donner son avis.
La crise sanitaire que nous vivons depuis février 2020 nécessite l’adaptation des processus participatifs à ce contexte exceptionnel, l’important étant d’assurer la complémentarité des modalités de participation, ce afin de garantir à toute personne concernée la capacité d’exercer son droit fondamental à l’information et à la participation. A l’issue de cette post-concertation, un bilan sera établi et joint au dossier d’enquête publique. »
Marianne Azario, garante
Photomontage représentant la chatière : digue d’1,9 km et chenal de 100 m de large.
Informations pratiques :
Source : Communiqué de Presse Haropa 22.03.2021.